Shacultim : Introduction
à la culture timouride
En construction - Under construction
LES CARAVANSERAILS
Le terme caravansérail (Fig 10) est emprunté au persan karwan, la caravane et saray, le palais.
Les caravansérails étaient des bâtiments construits le long des anciennes routes des caravanes pour abriter les voyageurs, les commerçants et leurs animaux (souvent des chameaux), les marchandises. Ils servaient de protection contre les bandits et les caprices du temps. Ils permettaient également de faire les réparations nécessaires, de se soigner. On y parlait toutes les langues, on priait, on négociait et l'on repartait vers la halte suivante.
Les voyageurs qui séjournaient dans les caravansérails n'étaient pas tant des clients que des hôtes. On pouvait y demeurer pendant trois jours, de quelque origine et quelque confession que l'on fût, sans bourse délier.
L'origine des caravansérails est floue. On pense qu'ils ne sont apparus qu'au 9e siècle grâce à l'essor de l'Islam et au développement du commerce. Ensuite, la construction des caravansérails s'est étalée sur dix siècles essentiellement en Asie Centrale.
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Généralement de plan quadrangulaire (Fig 11), les caravansérails s'organisaient autour d'une cour centrale entourée de pièces servant à loger les voyageurs et, derrière ces pièces, les écuries et les salles pour stocker les marchandises.
Certains caravansérails étaient équipés d'une citerne extérieure pour recueillir les eaux de pluie. D'autres encore, offraient des services aux voyageurs : moulin, boulangerie, salle de prière, bains, bibliothèque, voire un "zindan", une prison, comme dans le caravansérail de Tash Rabat au Kirghizistan (Fig 12).
Malheureusement, si l'on excepte certains caravansérails très connus, généralement classés Monuments Historiques, en particulier ceux situés dans l'enceinte d'une ville comme le Khan Assad Pacha à Damas, beaucoup ont été complètement détruits et la plupart de ceux qui subsistent sont en train de disparaître inexorablement.
En Iran, certains caravansérails sont maintenant occupés par la gendarmerie nationale, certains autres sont devenus des écoles !
A Ispahan, l'ancien caravansérail de la ville a été conservé. Il est en très bon état, c'est aujourd'hui l'un des meilleurs hôtels de la ville (Fig 13).
Pour les caravansérails éloignés des villes et des villages, ils ont été complètement abandonnés et il n'en reste que des ruines.
A Samarcande, le caravansérail Mirza construit par Ulugh Begh a servi plus tard (au 17e siècle) de fondation, lors de l'édification de la Mosquée Tillya Kari (couverte d'or), sur la Place du Reghistan.
Une utilisation plus insolite d'un caravansérail afghan entre Djâm et Band-é Amir, nous est relatée par Max Schvoerer : « Sur le sol de la cour du caravansérail, une couche de terre qui concentre un peu d'humidité s'est formée à partir de la dissolution progressive des blocs d'adobe constitutifs des murs intérieurs sous l'action de la pluie. Autour de la cour, des murs partiellement détruits arrêtent le vent froid, chargé de poussière et de sable. Sur cette surface carrée, de quelque soixante mètres carrés, on cultive...............Le pavot !»
Le site des caravansérails par l'Unesco : lien
