ULUGH BEG et le développement de l’Astronomie
L’un des problèmes majeurs des civilisations anciennes était de disposer de données géographiques et de calendriers. L’astronomie répondait au besoin grâce aux mesures du mouvement relatif des astres, qui permettaient aussi l’interprétation astrologique. Le développement des études des mouvements des corps céleste était lié à celui des mathématiques et des instruments. C’est en astronomie que Ulugh Beg a apporté les contributions les plus importantes. Il s’est inspiré entre autres des technologies issues d’observatoires préexistants comme celui de Raï en Iran où au 10ème siècle al-Khujandi avait réalisé le sextant de Fakhri, comme celui de Maragha, en Iran, construit au 13ème siècle.
Il faut citer aussi l’observatoire de Pékin construit au 13ème sous l’empereur Kubilai Khan, avec lequel il y eut des échanges avec l’Asie Centrale via les routes de la soie.
Les astronomes chinois avaient d’ailleurs observé en 1054 l’explosion d’une supernova, dite la Nébuleuse du Crabe, dans la constellation du Taureau, (Vauclair, 1997).
La première source documentaire sur la vie scientifique à Samarcande provient d’une correspondance d’al-Kashi à son père vers 1420, qui décrit le démarrage de l’activité astronomique. (Krisciunas, non daté)
Une autre source d’information vient des écrits de Babour, le dernier Timouride, qui créa l'empire Moghol, après avoir vainement tenté de conquérir Samarcande. Il a rédigé un ouvrage de ses conquêtes, dans lequel il décrit l’Observatoire de Samarcande tel qu’à l’époque. (Babur, 1980).